avant toute chose, petit disclaimer : cette note sera la dernière à être aussi personnelle et à être aussi adressée (ça vaut pour la deuxième partie). enfin, j’espère. j’y crois à moitié quand je le dis. mais je vais essayer. au milieu, pour contrebalancer mon étalage de moi, il y aura Paterson de Jim Jarmusch et Paterson de William Carlos Williams. en miroir et en guise d’appui à un semblant de réflexion. les citations viennent donc du second. histoire de me dire qu’il ne s’agit pas que de moi. mais aussi de poésie.
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des amis et filmer le ciel
les notes s’accumulent. j’ai trouvé une façon d’écrire qui correspond à mon rythme : diffracté. j’emploie ce terme sans être sûre de ce qu’il signifie. je vérifie : dont la direction a été déviée. pas sûre que mon rythme ait déjà eu une direction dont il aurait pu dévier.alors, probablement pas le terme le plus approprié.plus juste… Lire la suite des amis et filmer le ciel
toi
la mort ne met pas fin au lien. ce qui veut dire : la fin n’est pas la fin. et donc : la fin n’existe pas. un jour, j’ai emporté d’un monastère une prière qui résonnait avec ce que je m’apprêtais à vivre sans le savoir mais tout en m’en doutant : une mort de… Lire la suite toi
le silence le caillou la forêt
c’est peut-être ça qui tient quand tout s’écroule : le silence.
le reflet contre le faux miroir
la dernière fois, je parlais du dehors, je parlais de l’ouvert. ces questions occupent mon esprit. j’ai envie de trouver cet endroit où le dedans ne se distingue plus du dehors. j’ai envie de fondre le chemin dans sa verticale. je ne veux plus connaître la différence entre le visible et l’invisible. je veux ne jamais l’avoir connue.
du vide au dehors : big 2022 dialectique
en cette fin d'année je réalise que peu à peu je laisse l’extérieur me transformer. je laisse le dehors entrer dedans : je laisse ouvert. je suis une porte dont je n’ai jamais eu la clé. pour être en vie, il suffisait d’arrêter de la bloquer avec le pied.
en fait presque chez soi
je ne sais pas m’occuper de moi-même. chaque jour où je mange quelque chose de sensé est un jour de victoire. aujourd’hui : presque gagné.
premières neiges premières fuites
quand je vais mal ou plutôt quand des choses m’arrivent et me bousculent, j’ai besoin d’aller très lentement. mes gestes se densifient. ils sont plus lourds mais surtout plus lents. comme si chaque geste était l’occasion par la lenteur d’aller un peu moins mal en ressentant un peu moins fort. comme si de lenteur en lenteur, je cherchais à disparaître pour ne plus rien sentir.
aphilosophie de l’amour
j’ai un peu menti l’autre fois en disant que c’était simplement par le corps que le narrateur de Solénoïde oubliait ses questions. ça m’arrangeait de penser ça. mais je n’étais pas dupe. je savais que c’était un peu plus profond. s’il oublie ses questions, c’est aussi et surtout par l’amour. et plus que ça, par ce que l’amour peut créer de plus insensé : un nouvel être humain. j’ai lu Le phénomène érotique de Jean-Luc Marion cette semaine. j’ai lu en même temps d'autres livres sur l’amour. j’en reparlerai peut-être.
s’évader du plan d’évasion
il y a des moments où la cohabitation avec moi-même est plus difficile que d’autres. c’est dans ces moments-là que l’écriture se déploie. elle vient à mon secours. elle m’aide. c’est la voix off dans ma tête qui l’amène. j’ai entendu la voix off dire la première phrase avant de l’écrire. « il y a des moments où la cohabitation avec moi-même est plus difficile que d’autres ». c’est comme ça qu’elle l’a dit.