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qu’est-ce que ça veut dire aller bien ?
et comment dire ça va pas
avec des revues où « tout est ok » ?
collages saisonniers réalisés à partir
du détournement de revues
de psychologie positive
ou dé-développement personnel
bégaiement par collages – poésie –
et micro-édition
mai 2021 – février 2022
pour chaque volume
10 poèmes inédits
impressions numérotées
et singularisées par l’ajout
d’un épigraphe unique et collé
sur chaque livret
reliure japonaise
entre 30 et 40 exemplaires
parfois des rééditions
les commandes se font là
sauf quand c’est épuisé
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publications
les branches des autres, cinq poèmes choisis, Remue.net, 12/2021
histoires au soleil, série entière, Terre à Ciel, 04/2022
humeurs printanières, cinq poèmes choisis, Recours au poème, 04/2022
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presse
critique des humeurs printanières sur le blog de L’Espadon (06/2021),
de Lucien Raphmaj (06/2021) et sur le site de la revue Revu (08/2021)
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LES SAISONS – VOL. 4
quelque chose de froid
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les contraires cohabitent mais pourraient aller mieux
toute la journée on brûle de la neige dans nos gorges
à côté de toi le soleil a l’air d’un pauvre
pourtant des pensées d’ailes me traversent parfois
retiens-moi de vouloir un autre animal
ma chaleur est bordée de fissures
elle manque d’excès
elle manque de nage en eau froide
elle manque de matière
elle manque de chaleur
à -10 degrés les moineaux n’ont que faire des caresses
ils se contentent de rêver de la sueur

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LES SAISONS – VOL. 3
les branches des autres
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je ne cherche pas à être fréquentable
l’habitude même d’une minute me paralyse
j’ai en moi une manière d’automne
comme un gouffre mais en maille
que je porte même au coucher
enfant j’ai appris à me protéger de la légèreté
j’aimais mieux
les longues soirées avec mes disparus
je ne sais pas où ils sont désormais
ni ce qu’est la famille
je n’ai plus que ce pull
et un sentiment d’inconfort
tu vois
j’ai grandi

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LES SAISONS – VOL. 2
histoires au soleil
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c’est la fin du printemps
je m’en suis aperçue quand juillet
a éteint la musique
c’est toujours la même main
et le même jardinier
l’air monte
les places sont gorgées de réalité
ça sent les grillades
le chèvrefeuille et la mort
il est temps d’accueillir l’été
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LES SAISONS – VOL. 1
humeurs printanières
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sous le souffle du vent des feux rouges s’accumulent
longs sont ces mois d’hiver où le matin décline
l’enfant a perdu la joie
il n’est plus qu’un être de tissus
qui se souvient du mouvement
même si la soif s’éloigne de lui
il y a encore de l’espoir
dans la terre les fleurs apparaissent
mais c’est dans le ciel que naissent les bourgeons
dans sa coquille l’enfant déplie ses visages
il sait qu’une averse arrive
