ma tristesse est liée à la chaleur. ou plutôt : à l’absence de chaleur. je répète inlassablement les mêmes choses. je tourne toujours autour des mêmes obsessions. quand je suis triste, je deviens une enfant qui pleure, et qui, si personne ne s’en enquiert, qui meurt de froid. comme : la petite fille aux allumettes.
Auteur : camillesova
dans le rodéo, je suis le taureau
comme d’habitude depuis longtemps, la vie va entre très vite et très lentement. et j’en arrive au point où je rêve d’être vendeuse dans un magasin de stores. cette phrase a à voir avec le temps. le temps de ma vie et le temps qu’il fait.
le complexe d’Orphée ou Sex and the City
ce week-end, j’ai écrit une phrase en vue d’en faire un poème. elle nommait ce complexe. elle disait : « Orphée malgré moi, je suis de celles qui toujours se retournent ».
ça va pas mieux
en ce moment je me réveille en pensant au moment où je vais retourner me coucher - je me lève à 11h. ma vie ressemble à une aire d’autoroute sur laquelle descendent distrait.es les passager.es d’un flixbus bondé - achetant un redbull, un sandwich, 13€ s’il vous plaît, mon budget journalier. je n’ai jamais eu aussi peu les moyens d’aller voir un.e psy. est-ce que ça ne serait pas le moment idéal pour reprendre mes notes-thérapie ?
comme des oiseaux
hier soir, j’ai parlé à un gars de ma lecture d’Habiter en oiseau de Vinciane Despret. j’ai commencé en disant : « Vinciane Despret dit que chez les oiseaux le territoire peut être vu comme un caractère sexuel externalisé, c’est-à-dire comme une extension de leur propre corps. c’est par le territoire que les mâles séduisent les femelles. ».
cry me a river
« la nuit nous offre tout à part demain », dit un vers que j’ai collé hier. tout à part demain. je peux tout donner sauf du possible. c’est ça que ça veut dire.
titre
certains jours je suis coincée dans un album de Fennesz. littéralement.
en moins : un mois et deux chevilles
ça fait un mois que j’accumule des notes et des idées pour divaguer sur l’intelligence artificielle, sur la possibilité que notre vie serait une simulation, sur toute cette flopée d’idées qui va du Boson de Higgs au Paradoxe de Fermi. ça fait un mois et rien ne vient.
les poètes sont des touristes comme les autres
j’ai commencé cette note à l’aller dans l’avion. il y a 17 jours j’écrivais : « si je me concentre une seule seconde sur l’idée que je me trouve actuellement dans les airs en plein milieu de l’Atlantique, j’ai du mal à réprimer mon envie de hurler. je me sens animale dans ces moments. animale terrestre qui ne comprend pas ce qu’elle fait à 10 000 mètres par dessus la mer. plus qu’un peu plus de trois heures. courage Camille, courage Camille. ». on est désormais 17 jours plus tard et j’attends mon vol retour dans lequel je vais probablement me répéter le même mantra : courage Camille, courage Camille.
ciao bye bye
je pensais finir cette note dans le jardin mais je vais vraisemblablement la finir dans l’avion. je préfère prévenir : elle risque d’être longue. je le redis : tout ça s’appelle thérapie parce que je n’avais plus de quoi m’en payer une.