par-delà

le plus dur c’est le premier pas. ou tout ce qui y ressemble. même à flanc de falaise. en fait : surtout à flanc de falaise. appuyer fermement sur la pointe de son pied et croire que le reste du corps suivra. s’élancer vers le haut, toujours sur un souffle expiré. alors, j’expire et j’essaie de me dire qu’amorcer cette note peut ressembler à ce geste qui repose pour beaucoup sur le fait d’y croire et surtout d’expirer.

ça va pas mieux

en ce moment je me réveille en pensant au moment où je vais retourner me coucher - je me lève à 11h. ma vie ressemble à une aire d’autoroute sur laquelle descendent distrait.es les passager.es d’un flixbus bondé - achetant un redbull, un sandwich, 13€ s’il vous plaît, mon budget journalier. je n’ai jamais eu aussi peu les moyens d’aller voir un.e psy. est-ce que ça ne serait pas le moment idéal pour reprendre mes notes-thérapie ?

aphilosophie de l’amour

j’ai un peu menti l’autre fois en disant que c’était simplement par le corps que le narrateur de Solénoïde oubliait ses questions. ça m’arrangeait de penser ça. mais je n’étais pas dupe. je savais que c’était un peu plus profond. s’il oublie ses questions, c’est aussi et surtout par l’amour. et plus que ça, par ce que l’amour peut créer de plus insensé : un nouvel être humain. j’ai lu Le phénomène érotique de Jean-Luc Marion cette semaine. j’ai lu en même temps d'autres livres sur l’amour. j’en reparlerai peut-être.